Journée internationale des droits de l’homme

Qu'est-ce qui ferait vraiment la différence ?

Extraits de la déclaration universelle des droits de l’homme :

Article premier : « Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. »

Article 2 : « Chacun peut se prévaloir de tous les droits et de toutes les libertés proclamés dans la présente Déclaration, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation… »

La suite sur : https://amnestyfr.cdn.prismic.io/amnestyfr%2Fdb9fff59-09a0-40ed-a054-a99ac63b4dc7_d%C3%A9claration+universelle+des+droits+de+l%27homme.pdf

Ce texte date de 1948, et pourtant, il y a encore parfois nécessité de le relire et de laisser infuser en nous le sens profond de ces mots. Oui, TOUS les êtres humains naissent libres et égaux… Plus je lis et relis, plus je me rends compte du fossé présent entre les mots assemblés et la réalité dans mon coeur et dans le monde… J’ai encore bien du chemin à faire.

Et quel chemin : de la remise en question sur les jugements intérieurs qui restent tapis au fond de moi, sur la légitimité que j’accorde à certains au détriment des autres, sur ma capacité à accueillir l’autre avec son histoire, sa personnalité, ses facilités et ses difficultés, ses idéaux… Sa différence me trouble. Elle vient me chercher dans mes certitudes. Elle vient mettre à mal les grandes idées qui sont les miennes et que je considère comme LA vérité. Comme un caillou dans ma chaussure, sa différence me gêne. Le choix s’offre à moi : balayer du revers de la main l’autre et ses grandes idées ou travailler au fond de moi pour changer de regard sur lui.

Dès le début une question se pose : ai-je vraiment envie de changer ? Et si oui, pourquoi ?

Pour moi la réponse est claire : je veux changer, je veux questionner ce qui est au fond de moi, le faire émerger et le travailler car je veux pouvoir mettre un « je considère que » devant chaque article de cette déclaration. Je ne veux pas passer à côté de cette métamorphose intérieure que celle d’arriver un jour à rencontrer l’autre avec un regard transformé. Je veux sans relâche travailler en moi pour que mon accueil et ma rencontre avec chacun soit vraiment authentique, bienveillante et respectueuse. C’est le voeu que je forme chaque jour. Et cela me demande du travail. Rassurez-vous, je ne joue pas contre moi-même. Je laisse mon coeur me parler de ce qui bouge en moi, je suis à l’écoute de ce que ça raconte sur moi, sur mes besoins, sur ma personnalité, sur ce qui me rassure… Mais mon désir de voir la pépite en l’autre au lieu du caillou dans ma chaussure prévaut aujourd’hui. Car je suis persuadée qu’en changeant de regard, qu’en apprenant à aimer véritablement l’autre, on peut changer le monde. Alors je ne veux pas attendre, je ne veux pas attendre que d’autres le fassent.

C’est encore un jour spécial qui vient parler de la différence et de mon positionnement personnel quant à celle-ci. Dans mon travail de doula, j’ai à coeur de vous accueillir avec cette vision, de vous rencontrer et de partager véritablement un morceau de vie avec vous. C’est pour cela aussi que je travaille mon regard, pour que mon positionnement professionnel soit plus juste et que mon soutien soit vraiment pertinent à votre égard.

Je voudrais dire un grand merci à tous ceux qui franchissent le cap de m’inviter à faire cette traversée à leurs côtés, car c’est grâce à vous que j’apprends quotidiennement combien la différence enrichie. Gratitude infinie !