WORLD DOULA WEEK - Semaine Internationale des Doulas

22 au 28 Mars

« Then and Now » - Avant et maintenant

Un très joli thème pour nous encourager à témoigner de l’émergence des doulas dans le monde.

Il y a eu le premier avant, l’avant du tout début, l’avant des regroupements par tribus, des femmes enceintes qui mettaient leur enfant au monde dans la nature, avec d’autres femmes pour les accompagner ou seules si elles le voulaient ainsi. L'avant du soutien de la tribu après la naissance, de l'allaitement maternel et du maternage proximal. Un quotidien instinctif, de protection et de foi en une force supérieure. C’était l’avant de la NATURE.

Il y a ensuite eu l’avant des regroupements dans les villes et les campagnes, des familles vivant ensemble, sous le même toit et qui partageaient leur quotidien. C’était le temps de la transmission de génération en génération, par des mères, des soeurs, des cousines, des voisines… C’était l’avant de la PROXIMITE et de la TRANSMISSION.

Il y aussi eu l’avant des évolutions scientifiques et des hommes prenant le contrôle des naissances. Beaucoup de pertes tragiques dans cet entre-deux. En cause, l’hygiène absente et les premiers balbutiements médicaux. C’était l’avant PROMETTEUR mais IMMATURE.

Il y a l’avant d’hier, d’une médecine au point, de techniques performantes et qui sauvent. Un avant de dépistages précoces, de surveillance, de protocoles. Mais une médecine qui a parfois oublié l’être humain pour qui elle a tant de valeur. C’était l’avant de la TECHNICITE mais aussi de la DESHUMANISATION.

Vous l’aurez compris, ce n’était pas mieux avant !

Quand est-il aujourd’hui ?

Se pourrait-il que le chemin ne se situe pas que d’un seul côté ou d’un autre mais dans un savant mélange des toutes ces facettes ?

Pourrions-nous bénéficier de transmissions intergénérationnelles, de partages d’expérience entre futurs parents et de confiance, et dans le même temps bénéficier des avancées majeures en médecine pour venir accompagner la pathologie?

Pourrions-nous voir à nouveau la naissance comme naturelle tout en remerciant la technologie et les mains expertes des professionnels médicaux à venir en aide lors des naissances à risque ou pathologiques?

Pourrions-nous accompagner la naissance avec respect de la femme qui enfante, avec confiance qu’elle peut faire de bons choix pour elle si elle informée et lui permettre d’avancer en étant entourée de personnes bienveillantes et expertes dans leur domaine ?

Mon souhait est que le « maintenant » soit celui de la réconciliation entre tous ces avants, celui du lien entre les différents professionnels de la périnatalité et celui de l’engagement aux côtés de la femme qui enfante et de son entourage proche (conjoint, fratrie…). Je veux construire ce « maintenant » avec mes collègues doulas, mes collègues sages-femmes ainsi qu’avec toutes les autres professions médicales et d’accompagnement de la périnatalité (gynécologues-obstétriciens, pédiatres, auxiliaires de puériculture, ostéopathes, sophrologues, infirmières...). Je veux construire avec vous dès maintenant un partenariat pluridisciplinaire pour assurer la sécurité émotionnelle et physique de la jeune mère et de son nouveau-né.

La doula, c’est une « Femme qui propose un accompagnement non médical de la grossesse et de l’accouchement. » d’après le dictionnaire Le Robert. Ma définition personnelle pourrait ressembler à cela : « femme qui accompagne de manière émotionnelle, informative, logistique, confiante, présente et de manière non médicale des femmes et des couples autour de la naissance de leur enfant pendant la grossesse, lors de l’accouchement et pendant le post-partum. »

La voilà ma conviction de doula :

« Un jour il faudra bien répondre à notre véritable vocation qui n’est pas de produire et de consommer sans fin, mais d’aimer, d’admirer et de prendre soin de la vie sous toutes ses formes. » Pierre Rabhi

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