Quand mon "oui" est un vrai "oui"

7 nov. 2022

"Lorsque vous dites « oui » aux autres, assurez-vous que vous ne vous dites pas « non » à vous-même.‌" ‌Paulo Coelho


Long chemin personnel sur ce sujet…
Des « oui » à la pelle, pour faire plaisir, pour exister aux yeux des autres, pour pour pour… toujours une bonne raison de ne pas écouter ce « non » qui résonne pourtant à l’intérieur.

Et puis un jour, de grès ou de force, j'ai commencé à comprendre que ce mécanisme soulevait un réel problème. Qui suis-je ? Quels sont mes besoins ? Qu'est-ce qui compte vraiment pour moi ? Autant de questions sans réponses jusque-là. Un cheminement s'était alors déclenché en moi. J’ai commencé à dire non, à écouter mes limites personnelles et à plus les respecter. Un petit pas après l'autre, je me suis connectée à mes besoins et je leur ai laissé de la place. Comme pour se défaire d'une bonne vieille habitude, cela me demande toujours un effort. Mais maintenant, je m’accorde systématiquement du temps. J'ai appris à différer mes réponses. Au « oui oui » vite fait, je préfère un « je ne sais pas encore » ou « il faut que je vois avec » pour me laisser le temps. Ce temps, je le mets à profit pour prendre la température de ce qui se passe en moi. Suis-je disposée à rendre service, et si oui pour quelles raisons? Quelles sont mes motivations ? Qu'est-ce que j'attends en retour ? En définitive, j'interroge cette notion de don/contre-don pour voir comme elle résonne en moi. Au départ, il faut bien l'avouer, mon « non » était réactionnaire aux « oui » à tord et à travers. Comme pour protéger un espace trop souvent négligé par le passé, il venait me sauver de cette folie de se sacrifier. Aujourd’hui mes réponses sont apaisées, les oui et les non émanent de mes choix personnels. Je suis prête à les assumer.

Cette leçon de vie m’a permis de comprendre l’importance de se connaître, de se respecter, de se laisser de la place pour exister pleinement, d’être libre de dire oui et non sans crainte de perdre quelque chose. Apprendre à se connaître et à s'affirmer est un cheminement qui débute par une prise de conscience, un désir d'affirmer des choix personnels, de savoir dire non, puis qui nous mène doucement à mettre des mots sur nos peurs, sur nos émotions et enfin à oser être qui l'on est avec empathie et confiance en soi.

Ce sont des mots que vous entendrez lors des accompagnements que je propose car ils sont pour moi comme une base pour une naissance en conscience et pour un post-partum tout en douceur. En effet, connaître ses besoins et ses limites est d'autant plus important qu'ils peuvent être mis à mal lors de la maternité.

Pour amorcer ce questionnement en vous, je vous laisse ces quelques questions :

  • Qui suis-je ?
  • Quels sont mes besoins ?
  • Quelles sont les motivations de mes "oui" et de mes "non"?
  • Qu'est-ce que j'attends en retour?


Alors si ces questionnements résonnent en vous, si vous avez envie de déposer ces choses pendant votre grossesse, avant l'arrivée de votre bébé ou pour accompagner les transformations intérieures du postpartum, je suis là pour vous accompagner à mettre des mots et à faire des choix qui vous ressemblent.


Voici un très beau texte pour illustrer ce cheminement de compréhension de soi, de reconnexion à soi, de prise de conscience de soi, de confiance en soi, d'amour de soi, d'être soi.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai…

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris qu’en toutes circonstances,
j’étais à la bonne place, au bon moment.
Et alors, j’ai pu me relaxer.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle estime de soi.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai pu percevoir que mon anxiété et ma souffrance émotionnelle
n’étaient rien d’autre qu’un signal
lorsque je vais à l’encontre de mes convictions.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle authenticité

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de vouloir une vie différente,
et j’ai commencé à voir que tout ce qui m’arrive contribue
à ma croissance personnelle.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle maturité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à percevoir l’abus dans le fait de forcer une situation,
ou une personne,
dans le seul but d’obtenir ce que je veux, sachant très bien
que ni la personne ni moi-même ne sommes prêts,
et que ce n’est pas le moment.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle respect.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai commencé à me libérer de tout ce qui ne m’était pas salutaire :
personnes, situations, tout ce qui baissait mon énergie.
Au début, ma raison appelait ça de l’égoïsme.
Aujourd’hui, je sais que ça s’appelle amour-propre.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé d’avoir peur du temps libre et j’ai arrêté de faire des grands plans.
Aujourd’hui, je fais ce qui est correct, ce que j’aime,
quand ça me plait et à mon rythme.
Aujourd’hui, j’appelle ça simplicité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de chercher à toujours avoir raison,
et je me suis rendu compte de toutes les fois où je me suis trompé.
Aujourd’hui, j’ai découvert l’humilité.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai cessé de revivre le passé et de me préoccuper de l’avenir.
Aujourd’hui, je vis au présent, là où toute la vie se passe.
Aujourd’hui, je vis une seule journée à la fois, et ça s’appelle plénitude.

Le jour où je me suis aimé pour de vrai,
j’ai compris que ma tête pouvait me tromper et me décevoir.
Mais si je la mets au service de mon cœur,
Elle devient un allié très précieux.

Kim McMillen

(poème lu par Charly Chaplin à l'occasion de ses 70 ans)

Esther Benevolo

Je suis maman, doula et éducatrice de jeunes enfants à Valbonne et dans les Alpes-Maritimes 06. Je vous accompagne en prénatal, à la naissance, en postnatal et propose blessingway et soins rebozo.